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Catégorie : Musique
⏱ temps de lecture : 9 minutes

Cet épisode a été enregistré près de Hucknall dans la campagne du Nottinghamshire. J’y fais du WorkAway. La première semaine j’ai créé ce site web pour mon hôte et la semaine prochaine je travaillerai dans le jardin.

WorkAway me permet de ne pas dépenser d’argent pour me loger et manger. Au lieu de ça je donne 5 heures de mon temps cinq jours par semaine à des particuliers ou des familles.

Je parlerai dans un prochain épisode de ce mode de vie et comment ça influe positivement sur mon projet de devenir millionnaire avec ma musique.

Mon nouveau single en avant-première

Le 27 mai sortira sur toutes les plateformes Tous feux éteints, mon nouveau single. Je le partage en avant-première dans cet épisode avec mes influences, le processus créatif et mon plan de promotion.

Premiers retours encourageants

Aucun doute – ce morceau est le meilleur que j’ai créé jusqu’à présent. Mais c’est toujours l’audience qui a le dernier mot. Les premiers retours confirment ce sentiment.

Victorien : “Dude la track pète vraiment, no joke [feedback technique]. En tout cas top, big amélioration, j’aime vraiment”.

Ce genre de feedback, venant de ce genre de dude – c’est de très bonne augure. Victorien est un aficionado de la musique. Toutes les années il partage son top 50 de ses albums favoris. Mon objectif de vie c’est de finir dans ce top 50, en première place. C’est peut-être encore plus ambitieux que de devenir millionnaire en moins de trois ans.

On dit que quand on écrit il faut penser à une personne en particulier et s’adresser à elle. Je fais ça aussi avec la musique que je crée. Je veux que Victorien ajoute ma musique sur son smartphone et dans sa librairie Apple Music. Qu’il l’écoute en voiture ou quand il prend le train. Qu’il y partage autour de lui. Je veux le surprendre et faire kiffer tous les aficionados. Je veux que ma musique se place dans leurs collections aux côtés de ces grands artistes qu’ils écoutent.

Elyssa me dit qu’elle adore et pense que c’est le meilleur morceau que j’ai fait to date.

Sam le créatif revoit un souvenir en écoutant Tous feux éteints : “nice job, nighttime music. It reminded me of driving around Twentynine Palms, in the Joshua Tree / Mojave Desert area, at night.” Et voilà une idée pour un clip.

Matériel et processus créatif

Tous feux éteints est né le 2 janvier 2020. Le jour avant, je célébrais la nouvelle année tout seul en me levant à 6h pour créer le morceau ci-dessous.

Tous feux éteints est le 17ème et dernier morceau créé avec la configuration et le template Ableton qu’on voit dans la vidéo ci-dessus.

J’ai défini des règles et limitations bien précises avant de commencer à créer. Et j’ai créé sous ces conditions pendant plusieurs semaines. C’est ce qui a rendu le processus aussi smooth et fun permettant un résultat selon moi de haute qualité.

Voici le matériel utilisé et la fonction de chacun:

• Novation Launchpad utilisé comme loop station pour lancer/enregistrer les boucles, passer d’une piste à l’autre, mute/solo/stop les pistes individuellement.
• Korg nanoKONTROL avec un mapping MIDI personnalisé pour contrôler le volume et un effet pour chacune des huit pistes, plus deux effets sur le master.
• Kalimba Hokema B9 en La mineur.
• Hugh Tracey Kalimba Alto en Mi mineur, amplifié comme une guitare.
• Arturia MicroLab. Le petit clavier maître orange.
• Micro Rode NT1-A pour capter le petit kalimba et la voix.
• Focusrite Scarlett 2i2. La carte son à laquelle sont connectés Kalimba Alto et micro.

Cette configuration physique va de paire avec le template Ableton que j’ai préparé à l’avance et la limitation à huit pistes pour la session splurge. Huit comme les colonnes du Launchpad, de sorte à simplifier les choses. Toujours simplifier.

La puissance de Ableton

Comme on le voit dans la vidéo, la première étape de création consistait à enregistrer une boucle pour chacune des huit pistes. J’ai fait ça dans la Session View de Ableton qui fonctionne comme une loop station. Je pense qu’il n’y a pas mieux aujourd’hui pour rapidement esquisser des idées.

L’ambience se pose petit-à-petit. Puis je bascule en Arrangement View et je lance l’enregistrement. C’est ce qui se passe à partir de 14min50 dans la vidéo. Cette phase consiste à jouer le morceau en live. Je lance les boucles l’une après l’autre, je joue avec les volumes et effets depuis mes contrôleurs, je stoppe quelques boucles, etc.

Mon objectif était de créer un premier arrangement brouillon d’environ 5 minutes. Il arrivait parfois que je joue de nouvelles parties en live.

Les chiffres

En plus de la session splurge j’ai fait 12 sessions pour terminer complètement Tous feux éteints.

Le splurge date du 2 janvier 2020. J’ai écouté ce splurge une ou deux semaines plus tard et décidé que j’y reviendrai pour y terminer. J’ai alors repris ce projet le 30 mars. Puis j’ai travaillé dessus en avril les jours 6, 8, 13, 15, 22, 28, 29. Et enfin en mai les jours 6, 10, 12, 14 et 15.

On peut constater un délai de 3 mois avant la reprise du splurge. Puis le projet – à deux exceptions près – reposait au moins 2 jours entre deux sessions. Souvent d’avantage.

Ce repos entre chaque session est un élément clé de mon processus. L’autre élément encore plus important est la durée des sessions.

L’application Timing sur Mac me permet de savoir combien de temps je passe sur chaque projet Ableton (et chaque site web ou document).

Je vois alors que le splurge a duré 34 minutes et que toutes les autres sessions ont duré moins longtemps – entre 11 et 30 minutes. Sans considérer les toutes dernières sessions de mixage où j’ai fait 1h30 et 1h. Je sais qu’à l’avenir ça prendra moins de temps.

Voici la formule pour être le plus objectif sur notre travail:

laisser reposer au moins un jour entre chaque session
+
durée de session de maximum 30 minutes

Au total pour produire ce morceau j’ai travaillé 7h40 sur Ableton et 1h30 sur Trello. J’utilise Trello pour organiser mes projets et c’est là que j’écoute l’exportation de chaque session.

C’est crucial d’écouter en dehors de notre DAW. Sinon on sera distrait par l’écran, on voudra aller éditer directement le moindre défaut qu’on entendra – donc on n’écoutera pas notre musique complètement. On passera à côté de plein de choses.

Suite à chaque écoute dans Trello je fais une checklist très précise des choses à faire lors de la session suivante.

Ajoutons quelques heures avec mon ingénieur pour le mixage. On arrive à environ 10 heures globalement. Et on a perdu beaucoup de temps pendant le mixage, comme je l’explique plus bas.

*

Si tu souhaites toi aussi installer l’habitude de splurge au quotidien et devenir un créateur prolifique – lis mon e-book!

Artistes influents

Synkro (Manchester)

J’ai choisi ce morceau de Synkro après avoir partagé Tous feux éteints avec mon ami Manu. C’est lui qui m’a invité – en prenant Synkro – Changes comme exemple – à travailler d’avantage la rythmique. En particulier les hats et les autres sons de percussion qui jouent dans les hautes fréquences. Merci mydude, tu m’as aidé à à améliorer mes skills et rendre ce morceau meilleur en toute simplicité. T’avais raison: les détails font la différence.

Synkro fait parti de ces quelques artistes qui m’ont profondément touché ces derniers années. Je n’ai jamais essayé d’imiter son style intentionnellement. Mais force est de constater la résonance avec des artistes similaires, et que ça se sent dans ma musique aujourd’hui. C’est intéressant de réaliser que ça s’est fait naturellement, comme du mimétisme.

Barnaby Carter (Bristol)

L’ami Barnaby c’est l’un des – si ce n’est le plus joué dans Eclectic Soul. Ça s’est fait également inconsciemment, alors que je logeais chez lui à Bristol pendant plusieurs semaines entre janvier et avril 2020. Pendant que je travaillais sur Tous feux éteints et d’autres morceaux, je pouvais l’entendre bosser sur les morceaux de son prochain album.

Il y a même une influence directe de ce séjour dans ma création. Le son de piano qu’on entend en retrait tout le long est un enregistrement que j’ai fait chez Barnaby. Il travaille comme accordeur et réparateur de piano. Il gardait par terre le cadre métallique d’un piano. Je jouais en tapant sur les cordes avec deux chevilles que je tenais dans mes mains. Les chevilles sont ces sortes de petits marteaux cotonneux qui tapent sur les cordes quand on presse les touches du piano.

Desolate aka Sven Weisemann (Berlin)

Desolate c’est mon gros coup de coeur fin 2019/début 2020. C’est peut-être l’expression musicale la plus proche de mon essence.

Mix et mastering

C’est la première fois que je travaille avec Paul aka Beat Mongrel.

Paul est un producteur de techno (principalement) basé à Bristol. J’ai eu la chance de le connaître via la communauté The Leap – le programme de coaching de Mike Monday. On s’était déjà rencontré en personne en février, peu après mon arrivée à Bristol. Puis j’ai passé un weekend chez lui début mai.

On a perdu pas mal de temps sur le mixage suite à une erreur de communication de ma part. Il a dû croire que je demandais un mixage complet, alors que 90% du mixage était déjà fait par mes soins. J’aurais dû lui dire précisément ce que j’attendais de lui et lui fournir mon mixdown (le morceau complet avec mon mix et pas seulement les pistes individuelles – je sais… comment ai-je pu omettre ça?).

En réalité faire cette erreur nous a beaucoup appris. Paul n’avait jamais travaillé avec de la musique downtempo plutôt destinée à l’écoute. De mon côté j’ai pris d’avantage confiance en réalisant que je suis capable de faire un très bon mix pendant la phase de création du morceau.

C’était un bonheur d’être physiquement en studio avec un collaborateur. J’adorerais vivre en collocation avec un autre producteur de musique. Ou du moins pouvoir travailler tous les jours en studio avec une autre personne. C’est extrêmement précieux et on progresse plus vite.

Avec Paul il se pourrait qu’on soit partit pour une collaboration sur le long terme. Pas d’argent impliqué. On s’échange des informations et on donne de notre temps à l’autre, notamment avec les feedbacks sur nos créations.

Le titre

Tous feux éteints est le titre du dernier recueil des carnets de Henry de Montherlant. C’est de ce livre que j’ai tiré deux tiers des paroles de mon morceau :

“Ce à quoi il faudrait arriver, c’est à mourir le sourire sur les lèvres.”

Henry de Montherlant, Tous feux éteints (1975)

Costals est le personnage créé par Montherlant dans le roman Les Jeunes Filles.

Diffusion et Promotion

J’en parle exclusivement dans le podcast à partir de 1h0min20sec.

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Fais-moi part de tes questions et sujets que tu aimerais que j’aborde en m’écrivant à ivan@costals.net.

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Tu veux aller plus loin?

Propulse ta carrière et fait plus de progrès en 1 an qu’en dix ans – ce fut précisément mon cas après avoir travaillé avec un coach.

Enfin, si tu veux écouter ma musique, consulte ma discographie et/ou suis-moi sur Spotify.